Qui est ce génie déluré, cet artiste sadique, ce fou, qui a osé peindre Marilyn, la belle, la jeune, la séduisante, à la morgue ?
Yan Pei-Ming était présent aujourd’hui au nouveau festival, en compagnie de François Quintin pour discuter de cette œuvre, de sa peinture et de ses sources d’inspiration.
Un public curieux et nombreux se rassemblait pour entendre les paroles de l’artiste et découvrir ainsi les secrets qui se cachent derrière ce tableau à la palette réduite allant du gris au blanc.
Yan Pei-Ming, qui vit à Dijon depuis quelques années, s’est aventuré à reprendre l’icône de cette femme, véritable emblème de la beauté, et de nous la présenter sous ses caractères les plus humains. Le mythe de la star immortalisée par Warhol, s’est tout d’un coup écroulé.
Derrière le visage calme et posé de Yan Pei-Ming se cacherait-il un assassin ? Pour l’artiste la peinture est le terrain où tout devient possible : « la peinture est le lieu de l’imaginaire ». Aussi, pour ce tableau en particulier : l’œuvre se transforme en lieu du crime et l’artiste devient l’exécuteur dans tous les sens du terme.
Mais Marilyn n’est pas la seule victime ! La Joconde aussi a fait l’épreuve des coups vigoureux de pinceau du peintre qui bat la toile énergétiquement quand il peint, comme nous le dit François Quintin. Point culminant du délit : cette œuvre fut exposée à proximité du tableau original au Louvre.
Aujourd’hui, un rendez-vous encore exceptionnel où l’on découvrait en comité réduit cet artiste qui en quelques instants peint avant tout l’être dans tout ce qu’il a de plus humain, de plus touchant, de plus sensible.
Chroniques du Nouveau Festival, Centre Pompidou.
Article publié à l’occasion du Nouveau Festival du Centre Pompidou, le 28 octobre 2009.